(Il faut se rappeler que tout ce qui suit est dans le contexte "neo
conservateurs...."
La décision d'attaquer l'Iran a été prise par Washington et des
responsables gouvernementaux israéliens DES LE PRINTEMPS
2003.
Autrement dit le battage médiatique réalisé au sujet du nucléaire
iranien est de la poudre aux yeux.
Il faut aussi en conclure que l'Iran, la Russie et la Chine, ont eu tout
le temps nécessaire pour se « préparer».
Le camouflet subi par l'Empire états-unien en Irak a également retardé
considérablement les choses.
Face aux néo-conservateurs anglo-américains, européens et israéliens,
aveuglés par un semblant de puissance : un bloc de pays (la Russie, la
Chine et l'Iran) dirigés par des stratèges habiles en échecs.
Les néo¬conservateurs s'attendent à une victoire facile contre l'Iran ;
ils préparent leur « nuit des longs couteaux afin d'imposer une dictature.
En outre, l'effondrement économique approche à grands pas et d'ici trois
ans tout sera mis en place pour faciliter cet état de fait...
Dès le printemps 2003, C. Rice avouait que l'Iran serait la prochaine
cible des "néo-con"
Il y a deux ans, entre le 30 mars et le 1e` avril 2003, le Comité des
affaires publiques israélo-américain (American Israël Public Affaires
Committee - AIPAC) avait tenu son 44ème congrès politique dans un grand
hôtel de Washington.
Plusieurs milliers de personnes étaient présentes ainsi que des invités
prestigieux. Les interventions étaient centrées sur la guerre contre
l'Irak et le remodelage du Moyen-Orient. Plusieurs intervenants, comme
Colin Powell ou encore Silvan Shalom (ministre israélien des Affaires
étrangères) mettaient en avant l'importance de la convergence de vue
entre les Etats- Unis et Israël.
On y apprenait le rôle de conseil de petites unités de Tsahal auprès des
loupes Britanno-états¬uniennes en matière de maintien de l'ordre dans
les villes « libérées » en Irak.
Pas moins de la moitié des sénateurs et d'un tiers des représentants
assistèrent aux débats qui suivirent
Alors que les dirigeants de l'AIPAC déployaient leurs talents pour
convaincre les ministres et parlementaires présents, dans le même temps,
une réunion à huis clos était organisée au cours de laquelle intervenait
Condoleezza Rice, alors conseillère de sécurité nationale.
Cette réunion était importante puisque les journalistes présents
s'engagèrent à ne pas rendre compte de ses échanges.
Après s'être vue ovationnée, Madame Rice, qui a été formée par Josef
Kolber (père de Madeleine Albright), a, selon des sources de première
main, clairement laissé entendre que la Syrie et l'Iran seraient
probablement les prochaines cibles de la Coalition.
Par conséquent, dès le printemps 2003 l'Iran était déjà dans la ligne de
mire des dirigeants états- uniens. Cela signifie que la question du
nucléaire n'est donc... qu'un prétexte
dans le déclenchement d'une Troisième Guerre mondiale s'appelle Mahmoud
Ahmadinejad.
A l'aube de la sixième année du nouveau millénaire, Adolf Hitler est
ressuscité, ou plus exactement, il s'est réincarné en Mahmoud
Ahmadinejad, un individu petit et chétif comme lui, dont le discours est
dans la filiation idéologique de Mein Kampf.
Mais la différence entre Hitler et Ahmadinejad est que le premier a
échoué, là où le second est en train de réussir : accéder à la bombe
atomique.
Daniel Pipes, Administrateur de l'US Institute of Peace, et fondateur du
Middle East Forum ainsi qu'auteur de Militant Islam Reaches America a
tout à fait raison de mettre l'accent sur la mystique de Mahmoud
Ahmadinejad. «Grâce au président iranien Mahmoud Ahmadinejad, un nouveau
terme est apparu dans le vocabulaire politique : mandaviat.
Il s'agit d'un terme technique religieux se référant au mandi, élément
de la doctrine chiite désignant le restaurateur de la religion et de la
justice qui régnera avant la fin des temps.
Il est également appelé " retour du douzième imam ". Le mandaviatest
central dans les ambitions et les croyances d'Ahmadinejad.
Aussi bien comme maire de Téhéran que comme président de la République
islamique, il a mené des politiques et fait des discours en lien avec
cette croyance. Il a même conclu son allocution à l'ONU par une prière
pour l'arrivée du Mahdi.
Cette obsession lui donne la certitude de mener la politique adéquate.
Le comblement du fossé entre riches et pauvres en Iran, le défi lancé à
l'Amérique et à Israël et la création d'un programme d'armement
nucléaire, toutes ses initiatives s'inscrivent dans la préparation du
retour du Mahdi.
Or, que peut craindre un président persuadé que le Mahdi va arriver sous
peu ?
Les plus dangereux dirigeants de l'histoire moderne sont ceux qui (comme
Hitler) disposaient d'une idéologie totalitaire et d'une foi mystique en
leur propre mission. Ahmadinejad remplit ces deux critères ». (
Source : Jerusalem Post.)
(...)
Les leaders iraniens savent donc très bien ce qu'ils font.
Le cas irakien est, bien évidemment, dans tous les esprits.
L'Iran se sait menacé depuis les invasions de l'Afghanistan et de l'Irak.
Le Pakistan, la Géorgie et l'Ouzbékistan sont passés dans la sphère
d'influence états-unienne.
Le QG de l'armée états-unienne s'est installé au Qatar, les porte-avions
mouillent dans la zone et Israël menace.
L'Iran se sent encerclé par une armée hostile et le cas irakien renforce
sa détermination.
Il suit la Corée du Nord sur le chemin du nucléaire... et fourbit ses
armes économiques.
Des armes puissantes grâce au pétrole, dont il est le deuxième
producteur, juste derrière l'Arabie Saoudite.
Il y a quelques semaines, dans son numéro 102, LIES! publiait
l'information selon laquelle les autorités iraniennes avaient pris la
décision de rapatrier leurs capitaux de la sphère européenne vers les
pays du Sud- est asiatique.
Or, quelle est dans le monde la région qui détient le plus gros stock de
dollars US ?
D'après le Fond Monétaire International (FMI), ce sont les banques
centrales d'Asie. En 2002, elles détenaient près de 66 % des réserves en
dollars du monde. Cela a un peu baissé depuis, puisque tout doucement
ces banques vendent leurs dollars, mais ces réserves en dollars sont
encore de 63 % et de 20 % en euros.
Dans le précédent numéro nous avions évoqué les « pétro-euros » après
les «pétro-dollars ».
Ajoutons maintenant le terme de « sino-dollars ».
Maintenant, il faut savoir que les banques centrales asiatiques
renflouent 75 % du déficit américain. Pour résumer, ce sont donc les
Chinois et les Japonais qui payent les soldes des GI coincés en Irak.
Si le premier créancier des Etats-Unis est toujours le Japon, avec 840
milliards de dollars dans ses coffres, c'est la Chine qui est son
deuxième créancier, avec 610 milliards de dollars.
Devant l'Europe, et devant les pétro¬monarchies du Golfe arabo-persique.
Pour la Chine, cela représente 40 % de son PIB !
LIES! dispose de sérieuses archives dans lesquelles il s'avère judicieux
de piocher de temps en temps pour expliquer des événements à venir et
montrer que ces derniers s'inscrivent dans une logique...
Souvenez-nous de ce qui se passait il y a tout juste un an... alors que
le monopole du dollar comme monnaie de réserve était de plus en plus
contesté.
Fin février 2005, un rapport de la Banque de Corée indiquait qu'elle
voulait «diversifier son portefeuille de devises » - ce qui avait été
interprété comme une volonté de réduire la part des dollars dans ses
réserves de changes.
Cela avait sonné le dollar pendant quelques jours.
Puis, en mars de la même année, deux autres informations confirmaient
cette tendance. Tout d'abord, au Japon, le Premier ministre japonais
Junichiro Koizumi disait: « Je pense qu'il est nécessaire de diversifier
nos investissements » en réserves de change.
Dès le lendemain, un rapport de la banque d'affaires Lehman Brothers
signalait que la part du dollar dans les réserves de changes chinoises
avait reculé de 82 % à 76 % en 2004.
Une tendance qui n'a cessé de se confirmer. Fin janvier 2006, une étude
de la revue Central Banking Publications révélait qu'un nombre croissant
de gestionnaires de banques centrales avaient commencé à modifier la
composition de leur portefeuille de réserves. Selon cette étude, 70 %
des gestionnaires de réserves auraient augmenté en 2004 leurs réserves
en euros.
Depuis le discours de Mme Rice, la Russie et la Chine ont augmenté de
manière significative leurs encaisses de banques centrales en euro et en
or métal, au détriment du dollar.
Doit Doit-on préciser qu'il s'agit d'un mouvement coordonné ?
Bombes militaires américaines contre bombes économiques iraniennes
Al Jazeera se réjouit de la situation et conclut que « l'impact d'une
bourse iranienne du pétrole sur le dollar et l'économie des Etats-Unis
pourrait être pire que si l'Iran y lançait une bombe atomique », ce que
relève aussi l'Asie Times.
Même si les Etats-Unis voulaient encore soutenir la suprématie du dollar
avec des canons, cela est historiquement impossible.
Quand les armes deviennent l'agent pour fixer une devise, c'est un signe
clair d'une calamité dévastatrice.
Manifestement, les dirigeants de l'Iran ont été formidablement
«conseillés » pour caler leurcalendrier d'ouverture de la bourse du
pétrole en euro au moment où les Etats-Unis vont se trouver dans une
situation d'extrême vulnérabilité à l'intérieur comme à l'extérieur.
Au-delà de la géopolitique pure, la dette et les déficits astronomiques
des Etats-Unis ont livré l'économie de la dernière « hyper puissance »
aux mains des banques centrales asiatiques.
Cette ouverture de la bourse de Téhéran coïncide avec un moment où les
gouverneurs de plusieurs banques centrales ont annoncé qu'ils allaient
procéder à un rééquilibrage de leurs avoirs au détriment du dollar, et
en faveur de l'euro... et de l'or.
Mais personne n'a intérêt à ce que l'élastique soit cassé. On manipule,
on arrange, on tronque et on ment sur l'état de santé de l'économie
américaine jusqu'à ce que le fameux MARCHE des LIBERAUX impose sa loi !
Les 7 et 8 février (2006), les marchés mondiaux de matières premières
ont enregistré une soudaine vague de ventes, sans motif particulier
apparent. Ces derniers mois, les cours de presque tous ces produits sont
montés en flèche, en partie à cause de la spéculation des hedge funds
(fonds spéculatifs anglo-américains), mais aussi de l'absence générale
de confiance dans le système global de titres financiers.
A cela viennent s'ajouter, bien sûr, les craintes d'une attaque
militaire contre l'Iran.
Cette dynamique s'est brusquement inversée, temporairement, le 7
février, lorsque le prix de l'or a chuté de neuf dollars, marquant le
plus fort recul en un jour depuis neuf ans ! La contagion a gagné tous
les métaux précieux et industriels. En l'espace de vingt-quatre heures,
à partir de l'après-midi du 7, l'or a baissé de 4,5% après avoir
augmenté de 22 % depuis septembre 2005.
La presse financière a avancé comme explication des pertes importantes
subies par certains hedge funds, ce qui pourrait expliquer des ventes
paniques sur les marchés suite à la liquidation forcée de certains
contrats.
LIESI a tendance à privilégier d'autres informations obtenues
d'Executive Intelligence Review: « une MAIN INVISIBLE... Une source
digne de foi dans la communauté bancaire européenne estimait, dans une
discussion privée, que les autorités financières américaines ou
européennes seraient intervenues.
Ces institutions, d'après elle, considèrent que les cours des matières
premières ont grimpé si rapidement depuis le début de l'année que la
moindre escalade de la crise iranienne leur ferait "crever le plafond".
Par conséquent, une vente concertée a été orchestrée pour interrompre la
dynamique, faute de la stopper. Cette source pense que l'effet ne durera
pas longtemps et que la montée continuera tant qu'il n'y aura pas de
désescalade de la crise iranienne ».
C'est exactement ce qui est train de se produire puisque les cours de
l'or sont repartis à la hausse...
Le départ de Greenspan... une clé
Récemment, un homme a compris le danger et il s'en est allé... Nous
parlons d'A. Greenspan, le patron de la Banque centrale américaine
durant dix-huit ans, de 1987 à 2005.
Il a quitté son poste et ses employeurs et il a été remplacé par un
certain Ben SHALOM Bernanke... un juif sépharade !
Ceux qui auront compris la subtilité après la lecture de la conférence
de Benjamin Freedman (proposée dans le numéro 103) en tireront de justes
conclusions. Pour LIESI, M. Bernanke n'est pas du tout au courant du
scénario à venir... Nous l'avons écouté lors de son intervention devant
le Congrès puis le Sénat. C'était plutôt minable....